Esprits de l'amitié
Le Mouvement des centres d'amitié a été façonné sur une période de 60 ans par des leaders autochtones dans des collectivités partout au Canada. Ces personnes ont servi leur communauté avec passion et dévouement et ont contribué de manière importante au succès et à la croissance du Mouvement des centres d'amitié. Voici l’histoire des pionniers des Centres d'amitié, qu’on appelle aussi nos « Esprits de l'amitié ». C’est un honneur de les avoir connus. Nous sommes privilégiés d'avoir travaillé à leurs côtés et de faire partie de leur héritage.
Que le Créateur continue à les guider dans leur voyage spirituel.
Comptant plus de 15 ans de service dévoué, Ray a incarné l'esprit du Mouvement des centres d'amitié. Ray était très fier de son héritage et a rempli la fonction de directeur général de l'Alberta Native Friendship Centre. Il a également été le commissaire royal autochtone de l'Ouest canadien. Il croyait au travail des Centres d'amitié et aux personnes qui y travaillent et utilisent leurs services.
Ray a inspiré son personnel et ses collègues, et il s'est battu pour ceux et celles qui se trouvent dans les Centres d'amitié de l'Alberta et du pays. Tout au long de son passage sur terre, son travail et sa passion ont inspiré la vie de nombreuses personnes et ont donné à chacun et chacune un sentiment d'appartenance.
Xavier Michon était connu par beaucoup comme le grand-père du Mouvement des centres d'amitié. Il était membre à vie de l'ANCA, ainsi honoré pour ses efforts précoces en vue de la création de l'ANCA et de l'Ontario Federation of Indian Friendship Centres (OFIFC), ainsi que pour avoir été le père fondateur du Thunder Bay Indian Friendship Centre.
Dans ses premières années, Xavier a réagi à la situation déplorable des Autochtones de l'Ontario et sa carrière s'est transformée en une quête pour résoudre les difficultés que bon nombre d'entre nous ont rencontrées lors de la transition culturelle. Comme beaucoup d'entre nous, il a connu la pauvreté, la discrimination et même la violence, sans jamais oublier d'inclure les autres dans sa quête d'une vie meilleure.
Xavier a relevé, de son vivant, un défi que peu de gens auraient osé affronter. En 1940, à l'âge de 20 ans, alors qu'il travaillait dans une boulangerie, il s’est enrôlé dans l'armée. Il a combattu en Afrique du Nord et en Italie. Il faisait partie d'une compagnie d'artillerie communément appelée les Nine-Mile Snipers. Son sergent, convaincu qu’il était courageux, lui confie à plusieurs reprises le quart de minuit, période où les attaques-surprises sont les plus probables.
Xavier était l'un de nos estimés vétérans autochtones qui se sont battus pour remonter la botte de l'Italie, à travers les régions montagneuses, en affrontant l'ennemi, la pluie et les mauvaises conditions. Il a été blessé au combat et ses actes d'héroïsme ont été commémorés par cinq médailles. Il s'agit notamment de : l'étoile de 1939-1945 (pour 6 mois de service en opérations actives); l'étoile d'Italie (pour le service opérationnel en Italie); la médaille canadienne du service volontaire (pour 18 mois de service volontaire); la médaille de la défense (pour six mois de service en Grande-Bretagne); la médaille de guerre de 1939-1945 (pour 28 jours de service en opérations actives).
Résumant cette partie de sa vie, Xavier a déclaré : « Je me sentais bien dans l'uniforme parce que nous étions tous habillés de la même façon. Je me suis senti mieux accepté. Nous nous battions tous pour la même cause, même si je ne savais pas exactement quelle était cette cause. J'avais des amis dans l'armée. » Après la guerre, il est retourné à la boulangerie et est devenu maître boulanger et gestionnaire.
En 1951, Xavier a quitté la boulangerie pour travailler à l’usine de papier provinciale d'Abitibi. Lui et un autre Autochtone ont enduré les railleries des autres travailleurs et ils ont le sentiment qu'ils auraient été licenciés si le syndicat n'avait pas été là. Pendant son travail à l'usine, Xavier a commencé à faire du bénévolat pour aider les Autochtones et leurs enfants.
Ce sont deux femmes, Mme Irene Smith et Mme Mary Anne Baird, qui ont eu recours à ses talents d'organisateur pour lancer le Centre d'amitié dans un petit bâtiment de 3 m x 6 m (10 pi x 20 pi) en revêtement similimaçonnerie rouge. Il a accepté le défi et a commencé à recruter des membres pour former un conseil d'administration en devenant lui-même membre de nombreuses organisations et en se présentant devant d'autres pour susciter l'intérêt et la reconnaissance de la communauté. Il en est résulté un conseil d'administration de huit membres, composé de personnes issues de divers milieux et spécialisées dans les questions influençant directement la vie des Autochtones. Grâce à des efforts persistants, Xavier a reçu le soutien et quelques financements de personnes influentes pour améliorer le Centre.
À la fin des années 1960, il a visité les réserves de la région de Thunder Bay, apportant des vêtements aux personnes démunies et encourageant les gens à travailler à l'amélioration de la communauté et à son développement. Il a établi des liens permettant aux personnes qui déménageaient à Thunder Bay de chercher de l'aide auprès du Centre ou d'accéder aux ressources d'autres organismes. Puis, après son long service et son dévouement au Centre, il en est devenu le directeur général.
En 1974, il est devenu président de l'ANCA, président du Native People of Thunder Bay Development et président fondateur de l'OFIFC. Il a également été membre des établissements suivants : le Conseil canadien du bien-être, le Groupe de travail sur la main-d'œuvre autochtone du Canada, le Groupe de travail du gouvernement de l'Ontario sur les Autochtones et le droit, la Smith Clinic for Alcoholism, la Métis and Non-Status Indian Association of Ontario, la Welfare Association of Thunder Bay, l'Aide juridique de l'Ontario, les Services à la famille et à l'enfance et Kairos.
Xavier a été le premier Autochtone à siéger au conseil d'administration de certaines des organisations susmentionnées. Le Centre et de nombreuses organisations avec lesquelles il a traité ont reconnu son dévouement en le proposant pour le Prix pour services insignes et la médaille de l'Ordre du Canada. Grâce à ses nombreuses contributions pour améliorer la vie de notre peuple, il a gagné le respect de nombreux Autochtones et allochtones de Thunder Bay.
Xavier rêvait de construire une communauté autochtone forte, d'être traité équitablement, que les Autochtones soient indépendants, qu'ils aient une maison pour leurs enfants, des emplois pour subvenir aux besoins de leurs familles et qu'ils aient une chance dans la vie. Il a souvent aidé personnellement d’autres personnes avec son propre argent pour faire des courses ou payer une amende afin d’éviter que quelqu'un n'aille en prison.
Son décès, en 1987, a été pleuré par un nombre incalculable de personnes et son nom reste synonyme du Mouvement des centres d'amitié et du Thunder Bay Indian Friendship Centre. Ses contributions ne seront pas oubliées.
Sa vie n’a pas été longue, selon la plupart des normes, mais il a laissé un riche héritage aux Autochtones, au Mouvement des centres d'amitié, à ses enfants, à ses petits-enfants et à tous ceux qui ont eu une bonne vie grâce à lui. Son héritage a joué un rôle essentiel pour nous permettre de vivre dans la dignité et d'être fiers de ce que nous sommes.
En septembre 1989, l'Indian Youth Friendship Society a célébré sa 25e année d’existence. Dans le cadre de cette célébration, un portrait de Xavier Michon a été dévoilé en guise de commémoration à sa mémoire et en guise de reconnaissance. Le portrait de cet homme honorable et humble y est aujourd'hui accroché et peut être vu par tous ceux qui franchissent ces portes.
Peter Dubois était connu dans tout le Canada comme un infatigable militant pour les droits des Premières Nations et un ministre de l'harmonie entre les Autochtones et les allochtones. Pendant un demi-siècle, il s'est profondément impliqué à l’échelle locale, provinciale et nationale pour promouvoir les possibilités sociales et éducatives à l’intention des Autochtones et fournir des modèles de programmation pour les futures générations d'Autochtones au Canada.
Peter Dubois est né en 1927 dans la Première Nation Mucowpetung, près de Fort Qu'Appelle, en Saskatchewan. Il a terminé ses études secondaires au pensionnat indien de Qu'Appelle. Il a épousé Marj Keepness (également de Muscowpetung) en 1952. Après s’être senti appelé dans son cœur à devenir ministre de l'Évangile et avec l'encouragement et le soutien de sa femme, il a étudié la théologie dans un collège baptiste à Edmonton, en Alberta.
Quelque temps plus tard, il a réorienté sa carrière vers les politiques et les programmes sociaux, devenant une voix et une présence dans la politique des Premières Nations. Il est devenu chef de la Première Nation Muscowpetung, puis a été élu premier vice-chef de la Federation of Saskatchewan Indian Nations dans les années 1960. Au cours de cette décennie, il s'est opposé à Jean Chrétien, alors ministre des Affaires indiennes, au sujet de l'élaboration du controversé « Livre blanc ». Il a ensuite réorienté sa carrière pour servir les Autochtones en offrant des programmes fédéraux dans les années 1970. Puis, à la fin de cette décennie, Peter a porté son attention sur les besoins des Autochtones à la maison, en faisant partie d'un mouvement de bénévoles de la région de Fort Qu'Appelle qui a formé le Qu'Appelle Valley Friendship Centre.
Peter a siégé au conseil d'administration à partir de la date de sa constitution, en 1981, jusqu'en 1983. Il a ensuite été choisi pour être le premier directeur général de l’organisme, poste qu'il a occupé jusqu'à sa retraite 17 ans plus tard, en 2000. Pendant cette période, il a également contribué au Mouvement des centres d'amitié à l’échelle provinciale et nationale, en tant que secrétaire général de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA), lorsque le programme des Centres d'amitié autochtones a été transféré à l'ANCA par le gouvernement du Canada, en 1996.
Peter a également joué un rôle essentiel dans la création d’importants établissements autochtones au Canada, qui ont ouvert la voie à de nombreux autres programmes similaires. L'Université des Premières Nations du Canada (anciennement le Saskatchewan Indian Federated College), le Saskatchewan Indian Cultural Centre, le Saskatchewan Indian Community College (maintenant connu sous le nom de Saskatchewan Indian Institute of Technology), ainsi que le Qu'Appelle Valley Friendship Centre sont des hommages durables à un grand pionnier, un combattant et un protecteur des droits issus des traités, et un champion des relations interraciales.
De tous, c'est Peter qui aimait le plus rassembler les gens de toutes les races. Il avait un grand intérêt à combler le fossé entre les Autochtones et les allochtones dans l'esprit de l'amitié, et c'est là qu'il se sentait le plus à l'aise.
Peu de temps après avoir quitté son poste de directeur général du Qu’Appelle Valley Friendship Centre en 2000, à l'âge de 73 ans, Peter a livré une bataille victorieuse contre le cancer. Il a passé les années suivantes à consacrer davantage de temps à sa famille, qui, selon lui, a souffert de sa grande implication au sein de la communauté au cours de sa vie. Il a ensuite perdu celle qui a été sa femme pendant 50 ans, lorsque celle-ci a perdu son propre combat contre le cancer. Pierre a été profondément ébranlé par la perte de sa femme, qui a été pour lui un roc de foi, de loyauté et d'encouragement pendant un demi-siècle. Sa foi, ses amis, ses enfants, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants l'ont aidé à traverser cette période difficile, tout comme son intérêt de toujours pour le hockey (qu'il a pratiqué activement jusqu'à l'âge de 72 ans, en 1999).
En 2002, Peter a quitté ce monde lorsque son véhicule a été percuté tragiquement à l'arrière par un conducteur ivre. Peu de temps avant de rejoindre son épouse dans l’au-delà, Peter a été honoré par le conseil d'administration, le personnel et les membres du Qu'Appelle Valley Friendship Centre en tant que pionnier fondateur du mouvement local des Centres d'amitié. Nous n'oublierons jamais cet homme et ses étonnantes réalisations pendant sa vie à prendre soin de tous et à être attentif à eux.
Georgina Donald était la plus jeune des sept enfants de David et de Denise Grandbois. Elle est née le 10 novembre 1932 à Calling Lake, en Alberta, et a été élevée à Athabasca. Sa mère étant décédée alors qu’elle était encore jeune, c’est sa sœur Lena qui a pris soin d’elle et de sa fratrie (Albert, Paul, John, Jean et Francis).
Les Grandbois se sont installés à Edmonton en 1949, et Georgina a rencontré l’amour de sa vie, Ross, peu de temps après. Georgina et Ross se sont mariés le 3 février 1951 et ont célébré leur 49e anniversaire de mariage peu avant son décès, le 17 mars 2000. Ensemble, Georgina et Ross ont élevé six enfants, Béatrice, Wayne, Dennis, Lyle, Joanne et Brian, qui ont donné naissance à 26 petits-enfants et à 43 arrière-petits-enfants.
Georgina a travaillé au Canadian Native Friendship Centre pendant 32 ans. Elle a commencé en tant que bénévole deux jours par semaine, puis est devenue l'agente d'orientation, avant d'être promue directrice générale adjointe puis directrice générale, et de postuler au poste de directrice des programmes sociaux en 1992. Elle a pris sa retraite en 1995.
Grâce à son engagement au sein du Canadian Native Friendship Centre, elle a participé à la promotion et à la mise en œuvre de nombreux programmes sociaux et récréatifs. Malgré tout, la danse carrée et la gigue métisse ont toujours été au cœur des activités du Centre, dès les premiers jours où ses enfants y ont participé. Des années plus tard, elle et son bon ami Moise White ont créé les Canadian Native Friendship Centre Junior Dancers. Ses petits-enfants ont fait partie des premières cohortes de danseurs.
En 1997, Georgina et son fils Lyle ont officiellement créé l'Edmonton Métis Cultural Dance Society. (Lyle a été le président intérimaire de la Métis Nation of Alberta de 1993 à 1996. Il a pris le relais lorsque Gerald Thom a été contraint de se retirer pour cause de maladie) Au fil des ans, le groupe a inclus de nombreux petits-enfants (Brent, Gina, Jennifer, Jody, Jonathon, Larry, Lynette, Matthew, Michael, Roxanne, Tammy) et arrière-petits-enfants (Brent fils, Courtney, Elizabeth, Kendel, Nicholas, Nicole, Paige, Tameka) ainsi que de nombreux neveux et nièces et beaucoup d'autres personnes qui considéraient Ross et Georgina comme leurs parents ou grands-parents. Georgina a participé activement au groupe de danse et s'est jointe à presque tous les voyages, mais il est plus difficile de la trouver sur les photos, car en tant qu’organisatrice ultime, elle se trouvait généralement à l'arrière-plan, loin des caméras et des projecteurs.
L’héritage de Georgina
L'Edmonton Métis Cultural Dance Society, toujours en activité aujourd'hui, son fils Lyle Donald, ainsi que les enfants et petits-enfants de Lyle (ses arrière-petits-enfants) continuent de promouvoir la danse métisse. Le groupe Joey Gladue Memorial Jiggers et sa petite-fille Jennifer Kootenay, avec l'aide de sa fille Joanne Campbell, enseignent les danses métisses aux enfants. Les enfants de Jennifer (ses arrière-petits-enfants), Nicole, Nicolas et Courtney dansent dans ce groupe.
Sa petite-fille, Tammy Donald, enseigne la danse métisse aux enfants de Wabasca, en Alberta. La fille de Tammy, Tameka (son arrière-petite-fille), danse dans ce groupe. Georgina est décédée le 14 septembre 2006.
Prix
Le dévouement et l'engagement de Georgina envers la communauté ont été reconnus par de nombreuses récompenses, notamment :
- Membre à vie du Canadian Native Friendship Centre (1986)
- Certificat d'appréciation de la Métis Association of Alberta (1989)
- Temple de l'honneur de la Métis Nation of Alberta (1993)
- Membre à vie de l’Association nationale des centres d’amitié
- Prix humanitaire Aboriginal Role Models of Alberta (2000)
- Certificat de reconnaissance de Retour à Batoche (2001)
- Jubilé de la Reine (2002)
- Georgina Donald’s Duck Dance (2003) par John Arcand
- Prix de mention Salute to Excellence d’Edmonton (2004)
Maurice a été marié à Leona (Bird) pendant 47 ans. Ensemble, ils ont élevé six enfants : Valerie, Edward, Pierre, Brenda, Lori et Curtis. Maurice était un grand-père adoré, qui aimait passer du temps avec ses nombreux petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrière-arrière-petits-enfants. C’était un père de famille dévoué et un fils aimant. Ses parents, Maurice Blondeau père et Mary (Pelletier), l'ont précédé dans la tombe.
En janvier 1951, après avoir quitté sa ville natale de Lebret, en Saskatchewan, Maurice s'est enrôlé dans l’armée. Il a suivi sa formation de base sur la côte ouest de Victoria. En mars 1952, il a été posté en Corée. Environ 10 mois plus tard, il a été transféré au Japon et de là, il est revenu au Canada, où il a été posté à Victoria, puis a servi ses deux dernières années à Rivers, au Manitoba. Au total, il a passé six ans et demi dans les forces armées. Une fois libéré de l'armée, il est devenu monteur de charpentes en acier et a voyagé dans tout le Canada.
En 1967, Maurice a commencé à travailler pour son peuple, d'abord comme conseiller en matière d’alcool à la Métis Society of Saskatchewan, puis comme conseiller en soins aux enfants au pensionnat indien de Lebret. C'est à peu près à cette époque qu'il s'est engagé dans le Mouvement des centres d'amitié, et le reste appartient à l'histoire.
Maurice a été coordonnateur provincial de la Saskatchewan Association of Friendship Centres (SAFC), membre de l'exécutif et du conseil d'administration de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA), directeur général du Saskatoon Indian & Métis Friendship Centre, puis sénateur à l'ANCA.
Maurice pratiquait beaucoup de sports et de loisirs. Il jouait à la balle, au curling, au billard, aux cartes, au hockey et au golf. Le « Ole Tiger » aimait le golf. Il pouvait faire un albatros sur un par 5, frapper la balle en plein milieu, puis vous regardait en disant : « Je déteste quand ça arrive. »
Sa sobriété était très importante pour lui et il prenait toujours le temps d'écouter et d'encourager les personnes qui avaient besoin de soutien. Il était très à l'écoute et avait toujours une merveilleuse histoire à raconter.
Le sénateur Maurice Blondeau était respecté et honoré par beaucoup de gens, ainsi que tous ceux qui l'ont connu et aimé. Il a toujours été fier d’être un Métis et c’était un ancien combattant reconnu, profondément dévoué à sa famille aimante et à son implication au sein du Mouvement des centres d'amitié.
Walter a été marié à Marie Schoenthal pendant 17 ans, puis à Donna Delorme. C’était le père aimant et dévoué de six enfants : Neil, Crystal, Curtis, Memorie et Myron. C’était le fier grand-père de neuf petits-enfants et l'arrière-grand-père d'un arrière-petit-enfant. Walter a été précédé dans la mort par ses parents Orville et Mary.
Walter a vécu à Regina, en Saskatchewan, tout au long de ses 71 années de vie. En 1952, à l'âge de 16 ans, il s’est enrôlé dans l'armée royale canadienne, ce qui l’a amené en Allemagne pour participer aux efforts d'après-guerre du quartier général de la 1re division. Cette carrière a malheureusement pris fin lorsque sa jambe a été blessée par un camion alors qu'il était en service, ce qui l'a ramené à Regina. Après quelques années en tant que chauffeur de classe 1, il a commencé à être très actif au sein de la communauté autochtone locale. Walter s'est joint à la Métis Society of Saskatchewan en 1961, ce qui l'a amené à devenir l'un des premiers directeurs de secteur de l'organisme, grâce auquel il a contribué à établir ce qui est maintenant connu sous le nom de MACSI.
Walter a été un membre fondateur de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA) et de la Saskatchewan Association of Friendship Centres (ACSA), en plus d’avoir été directeur général du Regina Friendship Centre. Après sa retraite, il a été nommé au Sénat de l’ANCA.
Le sénateur Walter Schoenthal était un fier Métis et un ancien combattant honoré. Il était profondément engagé dans son travail et son implication dans le Mouvement des centres d'amitié. Il a consacré de nombreuses années de sa vie à la nation métisse et au Mouvement des centres d'amitié. On se souviendra toujours du sénateur Walter Schoenthal pour son immense chapeau de cow-boy blanc qu'il portait fièrement à toutes les réunions du Centre d’amitié.
Amy Clemons, l'arrière-arrière-petite-fille du chef Peguis, a toujours été la force motrice du Mouvement des Centres d'amitié de Selkirk, au Manitoba. Présente dès le début des Centres d'amitié, Amy a été la première directrice générale du Selkirk Friendship Centre et a aidé à établir l’organisation de ses débuts à sa stabilité jusqu’à sa retraite, en 1973. Elle est née et a grandi près de St. Peter's, au Manitoba. Elle a passé cinq de ses années scolaires dans un pensionnat à Elkhorn, au Manitoba.
En mai 1970, Mme Amy Clemons a été nommée « Femme de l’année » par le Women's Advertising and Sales Club of Manitoba. Peu après, le gouverneur général Roland Michener a annoncé qu'elle était reconnue titulaire de l'Ordre du Canada. L'Ordre du Canada a été créé en 1967 pour reconnaître les réalisations et les services exceptionnels dans divers domaines de l'activité humaine. Il s'agit de la plus haute distinction de notre pays pour l'ensemble de ses réalisations. En 1972, le maire de Selkirk, Frank Malis, a remis à Amy un prix de citoyenne d’honneur lors d'une fête surprise, en reconnaissance de ses nombreuses contributions au service de la communauté.
Tout en participant au Centre d'amitié et aux événements communautaires, Amy a joué un rôle de premier plan dans plusieurs événements du centenaire du Manitoba et a été appelée à accueillir la reine et la famille royale au nom des descendants du chef Peiguis.
Elle a été l'un des premiers membres du personnel de l’Indian and Métis Friendship Centre (IMFC) de Winnipeg et y est restée pendant plus de six ans avant d'être nommée directrice générale du Selkirk Friendship Centre, en 1968.
Amy a toujours pensé que l'une des fonctions les plus importantes des Centres d'amitié était d'offrir un lieu de rassemblement à son peuple. Elle savait que lorsqu'ils se rassemblaient – étrangers ou locaux –, ils pouvaient trouver des personnes à qui parler dans leur propre langue, leur offrir des conseils ou simplement les aider à trouver un emploi ou un logement.
Amy a été présidente de l’Auxiliaire féminin de St. Peter's Dynevor pendant de nombreuses années et a été nommée membre à vie de ce groupe en 1953. Pendant de nombreuses années, elle a été organiste à l'ancienne église St. Peter’s.
Amy était également actrice. La CBC a réalisé un film intitulé Death of a Nobody, inspiré d’un incident survenu en Saskatchewan, où un garçon autochtone a été assassiné par des garçons allochtones sans que rien ne soit fait. Amy a joué le rôle de la mère du garçon assassiné.
Elle et son mari Bill ont résidé au foyer Betel Home, à Selkirk, au Manitoba, jusqu'à son passage dans le monde des esprits. Amy est véritablement l'une de nos pionnières chéries du Mouvement des centres d'amitié et elle est considérée comme l'un de nos premiers esprits de l'amitié.
Elsie Bear a été l'une des assistantes les plus honorées du Selkirk Friendship Centre. Elle est née à Grand Marais et a déménagé à Selkirk, au Manitoba, après son mariage. Elle a marqué à tout jamais l’organisme, ses collègues bénévoles, la communauté et les nombreux Autochtones pour lesquels elle a travaillé avec tant de diligence.
Son réseau s'est agrandi à la suite de sa vive implication auprès du Selkirk Friendship Centre, de la Manitoba Metis Federation et de l'église anglicane St. Peter’s.
Après sa retraite, elle s'est rapidement impliquée auprès de la Manitoba Association of Friendship Centres (MAC), de l’Indigenous Women’s Alliance, du Selkirk & District Arts Council, de la section du NPD à Selkirk du NPD et en tant que sénatrice à l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA) et à la Manitoba Metis Federation (MMF). Cependant, c'est dans le cadre de son travail au sein du Selkirk Friendship Centre qu'Elsie a le plus contribué à la région.
La sénatrice Elsie Bear s’est impliquée auprès du Selkirk Friendship Centre pendant près de 25 ans et a créé certains des événements les plus importants du Centre. Pendant de nombreuses années, elle a coordonné le souper de Noël annuel pour les personnes démunies, un événement dont elle est à l'origine. Plus de 250 personnes ont pu manger à leur faim pendant cette période spéciale de l'année grâce à ce repas de Noël. Elsie craignait toujours que certaines personnes n'aient pas un bon repas le jour de Noël : c'était sa façon de s'assurer que ce ne serait jamais le cas.
L'engagement d'Elsie envers sa communauté n'est pas non plus passé inaperçu. Elle a été récompensée à de nombreuses reprises pour son travail, notamment par un cadeau d'anniversaire très spécial en 1992, à la Fort Garry Place de Winnipeg. Le 20 décembre 1992, une journée après avoir coordonné le souper de Noël annuel du Selkirk Friendship Centre, Elsie a reçu l’honneur de l'« Ordre de la chasse au bison ».
Deux ans plus tôt, en 1990, Elsie faisait partie des 12 Manitobains honorés par le Indian & Métis Friendship Centre of Winnipeg (IMFC) pour leurs efforts exceptionnels en matière de travail communautaire et d'amélioration de l'avenir des peuples autochtones. Encore une fois, c'est son travail avec le Selkirk Friendship Centre qui a été applaudi.
La place d'Elsie dans la communauté a été reconnue par le gouvernement fédéral en 1992, lorsqu'il l'a choisie ainsi que trois autres sénateurs métis du Manitoba pour travailler sur la Constitution canadienne.
Elsie a assisté à toutes les assemblées générales annuelles de l'ANCA jusqu'à ce que la maladie l'en empêche. On se souviendra d'elle comme l'une des pionnières du Mouvement des centres d'amitié et comme l'un de nos esprits de l'amitié.
Après une longue et courageuse bataille contre le cancer, Winston est décédé le 9 août 2008, à l'âge de 66 ans. Il laisse derrière lui sa femme Barbara et leurs trois fils David, Hugh et Ian. Il a été précédé par son père Aime, sa mère Flora et sa sœur Florence.
Winston est né le 26 janvier 1942 à Winnipegosis, au Manitoba. Il a grandi dans la région de Parkland, puis a finalement élu domicile à Bigstone/Duck River, où il élevait sa famille et travaillé sur son ranch d'exploitation UJG depuis 1973.
L'amour de Winston pour aider les gens s'est développé lorsqu'on lui a demandé de rejoindre et de soutenir pleinement divers comités et conseils d'administration. Il a volontiers fait don de son énergie, de sa créativité et de ses compétences en leadership au district d’administration locale de Mountain, à la Manitoba Métis Federation (MMF), au Northwest Local Management Board, au Bigstone MMF Local, à la Dauphin Plains Credit Union et au comité consultatif Bon départ de Swan River.
Winston était toujours prêt à faire une bonne blague et ceux qui le connaissaient pouvaient le trouver en train de rire à tout moment. Il aimait ses chevaux et regarder les sports, surtout le hockey (Go, Maple Leafs, go!), le football et le baseball. Winston aimait énormément la musique et jouait de la guitare depuis l'âge de 15 ans. S'il y avait de la musique, des rires et de la danse, on pouvait entendre Winston chanter et jouer de la guitare.
Winston a également été président du Swan River Friendship Centre pendant 25 ans, un exploit qui était notamment inédit dans le Mouvement des centres d'amitié au Canada. Il a également été membre du conseil d'administration provincial de la Manitoba Association of Friendship Centres (MAC). Lors de la 34e assemblée générale annuelle (AGA) de l'ANCA, qui s'est tenue du 5 au 8 juillet 2005 à Grande Prairie, en Alberta, Winston a reçu un hommage et s'est vu décerner le titre de membre honoraire à vie de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA).
Délégué habituel aux assemblées générales annuelles de l'ANCA pendant sa présidence au Swan River Friendship Centre, Winston n'a jamais manqué une réunion, jusqu'à ce que sa maladie l'empêche d'y assister. La dernière AGA de l'ANCA à laquelle il a assisté remonte à 2005, à Grande Prairie, en Alberta. Sa présence nous manquera beaucoup et nous nous souviendrons de sa tenue habituelle à l'AGA : jeans bleus, chemise en blue-jean, veste en blue-jean, chapeau de cow-boy blanc et bottes de cow-boy.
Winston était un travailleur métis, gentil et fier de l’être. C’était un homme aux moyens modestes qui n’a jamais cherché la fortune ou la célébrité, mais qui a plutôt consacré sa vie à améliorer la qualité de vie des Autochtones de la communauté de Swan River. Il a apporté une contribution durable et significative grâce à ses nombreuses années de service bénévole au sein du Mouvement des centres d'amitié.
LuVerna (Thomas) Clause était Séneca, du clan de l’Aigle. Elle a vécu du 25 octobre 1939 au 7 mai 2004. Elle est née dans la réserve des Six Nations à Ohsweken, en Ontario. C’était la fille de Peter Thomas et de Blanche Adell (Gibson) Thomas. Elle était l'aînée d'une fratrie de sept enfants et était affectueusement surnommée « Delo » par ses proches.
LuVerna a épousé Walter A. Hill en 1961. Ensemble, ils ont eu six enfants. Ils se sont séparés en 1985 et elle a ensuite épousé l'amour de sa vie, Ivan Carl Clause. LuVerna était la fière maman de 6 enfants, grand-mère de 28 petits-enfants et arrière-grand-mère de 15 arrière-petits-enfants.
Dans les premières années de sa vie, LuVerna a suivi une formation d'infirmière auxiliaire tout en travaillant au Robert Mac Home for Handicapped Children. Pendant cette période, elle s'est impliquée auprès du Native Women's Centre de Hamilton, en Ontario. Elle a fini par quitter la Robert Mac Home et a commencé à travailler au Native Women's Centre.
Alors qu'elle travaillait au Native Women's Centre, elle a commencé à s’impliquer auprès du Indian Centre, comme on l'appelait à l'époque. LuVerna et John Redbird ont ouvert les portes aux enfants pour leur apprendre les arts et l'artisanat autochtones. Avec l’aide de quelques parents qui fréquentaient le Indian Centre, elle a créé un centre culturel temporaire à Hamilton, qui a servi de lieu de rassemblement pour offrir des services à la communauté autochtone. Elle a aidé les membres fondateurs à obtenir les lettres patentes leur permettant de créer ce que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Hamilton Regional Indian Centre. Elle a été membre du conseil d'administration pendant de nombreuses années, puis présidente.
LuVerna a également travaillé au Native Women's Resource Centre à Toronto, en Ontario, où elle a contribué à la création du Inner Circle et a constaté la nécessité d'un programme d'alphabétisation et de formation de base. Son séjour à Toronto a été de courte durée, car sa grand-mère est tombée malade et a eu besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle. Comme la famille a toujours été la priorité de LuVerna, elle est partie s'occuper de sa grand-mère malade.
Elle a passé une grande partie de sa vie à consacrer bénévolement son temps et son énergie à l'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens. Le sourire aux lèvres, elle se dépêchait de passer d'une activité ou d'une réunion communautaire à une autre. Elle a longtemps servi le Mouvement des centres d'amitié avec dévouement. Elle est restée fidèle à ses croyances et à sa foi tout en travaillant et en étant membre de différentes organisations et agences autochtones et grand public.
Elle a vécu ses dernières années à Fort Érié, en Ontario, et s'est impliquée dans de nombreuses organisations : le Fort Erie Friendship Centre, la Ontario Federation of Indian Friendship Centres, l'Association nationale des centres d'amitié, le programme de justice communautaire Three Fires de Fort Érié, le groupe des intervenants de Point Abino Lighthouse du conseil municipal de Fort Érié, le Wadesk Aboriginal Education Centre, le Aboriginal Education Management Circle (AEMC) du Niagara College, le Aboriginal Education Access office du Niagara College, le campus de Welland pour le service d’orientation, le Groupe des aînés autochtones de Fort Érié, le Service de soutien aux aînés, le Aboriginal Education Council de l'Université Brock à St. Catharine’s (Ontario), le cercle consultatif du centre pour jeunes Baezhig Wawun. Elle a également été membre du comité consultatif des locataires de Ganawageh Urban Homes et de Ohsto : Seri Urban Aboriginal Homes, le chapitre de Niagara de l’Association des femmes autochtones du Canada, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones et de services de garde pour les Autochtones de Fort Érié, ainsi que le programme d’alphabétisation de Fort Érié.
L'une des plus grandes réussites de LuVerna a été l'obtention de son diplôme d'études secondaires grâce au programme d'enseignement secondaire alternatif des Centres d'amitié.
LuVerna avait toujours un mot gentil à dire, un sourire à partager et une richesse de connaissances et de sagesse. Elle a influencé de nombreux jeunes au cours de sa vie, les guidant et les soutenant chaque fois que cela était nécessaire. Le rire, l'amour et la sagesse de LuVerna continueront à faire écho. Elle manquera à jamais à ceux qui ont eu la chance de travailler avec elle ou de la connaître.
Chaque année, le 16 novembre, la Métis Nation of Alberta (MNA) rend hommage à Delia Gray en organisant le gala Delia Gray Memorial. Ce gala commémoratif est une façon pour les gens de se souvenir de la regrettée Delia Gray, qui était une dame spéciale pour la nation métisse. On la surnommait souvent la matriarche de la nation métisse de l’Alberta. Delia a été la première aînée provinciale, conseillère du président provincial et vice-présidente de la MNA. Sa mémoire est honorée en perpétuant la tradition de son amour de l’éducation, de la danse et des visites.
Delia venait d’entamer son deuxième mandat d’aînée provinciale lorsqu’elle est humblement décédée le 12 novembre 1999, à l'hôpital Royal Alex d'Edmonton, en Alberta, entourée des personnes qu'elle aimait et pour lesquelles elle se donnait le plus : sa famille. Son mari Robert (Bob) Gray l'a précédée dans la mort en 1975.
Delia est née à Wabesca Lake, en Alberta, le 17 mars 1917, et a consacré toute sa vie à la préservation de la langue crie et de la culture métisse. Pieuse, elle a souvent été appelée à prononcer les prières d'ouverture de nombreuses réceptions. C’était un membre actif de la Métis Nation of Alberta, du Canadian Native Friendship Centre, de la Légion royale canadienne (Auxiliaire féminin de la légion de Kingsway). Elle était aussi sénatrice de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA).
En novembre 2000, la Nation métisse de l'Alberta a honoré la mémoire de cette grande dame en renommant l'immeuble de son siège social provincial le « Delia Gray Building ». Parallèlement, la bourse d'études commémorative Delia Gray a été créée pour poursuivre la vision de Delia en matière d'éducation des jeunes métis. Les membres de la famille Gray sélectionnent deux lauréats pour cette prestigieuse bourse en fonction des objectifs éducatifs de chaque candidat. Les deux lauréats reçoivent chacun une bourse de 1 000 dollars lors du gala commémoratif Delia Gray.
Delia a laissé dans le deuil sa famille aimante : ses filles Bobbi, Betty, Anne, ainsi que ses fils Gordon, Glenn, Harold et Robert Jr. Elle également laissé derrière elle ses petites-filles Cindy Baker et Krista Leddy, quatre arrière-petites-filles, ainsi que ses sœurs Maria Cunningham et Bessy Draney.
Delia était une personne très active dans la communauté d'Edmonton. Elle et son mari Robert ont joué un rôle déterminant dans le développement du Canadian Native Friendship Centre (CNFC) depuis sa création en 1963. Au fil des ans, elle a siégé au conseil d'administration et a été nommée membre à vie pendant plus de 10 ans. Elle a aussi été sénatrice pour l'ANCA. De 1964 à 1996, Delia a également été responsable de la création du All Native Festival, qui mettait en valeur les talents autochtones de toute la province de l'Alberta dans les domaines du chant, du violon, de la gigue de la rivière Rouge et de la danse métisse.
Delia et son mari Bob ont commencé les messes autochtones à la cathédrale Saint-Joseph en 1970, jusqu’en 1980, date à laquelle la pastorale autochtone a pris le relais, en poursuivant avec les services à l’église du Sacré-Cœur. Elle était également membre de l’Aboriginal Veterans Society of Alberta, une aînée reconnue pour le programme d’études autochtones de l’Université de l’Alberta et membre du Native Seniors Centre, où elle aimait déjeuner le mercredi et jouer aux cartes avec ses amis.
Delia avait plusieurs dons qu'elle partageait avec sa communauté. Elle avait une mémoire photographique lorsqu'il s'agissait de connaître les arbres généalogiques des différentes familles de la province. Quand on lui donnait un nom, elle pouvait citer la généalogie de la famille, en commençant par les grands-parents, et racontait généralement une histoire sur un membre de cette famille. Cela avait une signification très particulière pour de nombreux jeunes, notamment les enfants qui avaient été adoptés lorsqu'ils étaient plus petits. Son autre don particulier était de pouvoir parler aux jeunes. Elle incarnait bien le dicton : « Pour être respecté, il faut donner du respect. » Elle encourageait toujours les jeunes à faire de leur mieux et les complimentait non seulement sur leurs réalisations, mais aussi sur leurs efforts et leur donnait la sagesse de ne pas abandonner et de faire plus d'efforts la prochaine fois.
Delia était très passionnée par le peuple métis et a changé de nombreuses vies au cours de son existence. On se souviendra toujours d’elle comme d’une grande dame métisse qui manquera à jamais à la Métis Nation of Alberta, à l’Association nationale des centres d’amitié et à tous ceux qui l’ont connue et aimée.
Le sénateur Dave Parker père a commencé à participer au Mouvement des centres d'amitié au milieu et à la fin des années 1970, après être retourné dans le nord de l'Okanagan et avoir choisi la sobriété en 1975.
Il est né dans un hangar le 28 février 1915, à Penticton, en Colombie-Britannique, et est passé dans le monde des esprits le jour de son 85e anniversaire, le 28 février 2000. Il est allé à l’école au pensionnat indien de Kamloops jusqu’à ce que lui et son jeune frère, son seul frère, Richard, soient assez âgés pour travailler. Ils ont tous deux excellé à l’école et ont rapidement travaillé avec leurs parents, Charlie et Cecelia Parker, dans diverses professions, notamment le piégeage, la prospection, l’exploitation minière et l’industrie forestière. Il y a un endroit au nord-ouest de Lillooet, en Colombie-Britannique, qui s’appelle Parker Bar – portant ainsi leur nom en raison de la façon dont ils étaient capables de déplacer les gros rochers pour récupérer l’or en dessous.
Dave était également un musicien accompli, ayant appris à jouer de la guitare, du banjo, du violon, du violoncelle, de l’orgue de Barbarie et du clavier. Il était très populaire dans les bals, les music-halls, les bars locaux et chez les particuliers. Il était très connu pour sa musique, mais encore plus reconnaissable par son rire. Même quand on ne le voyait pas, on savait qu’il était là à cause de son rire.
Comme leur père avant eux, Dave Parker père et Richard ont tous deux rejoint l’armée pour la Seconde Guerre mondiale. Grâce à l’éducation et à la formation que leur a données leur père, qui s’était réengagé dans la garde nationale, ils ont une fois de plus excellé, car ils étaient des montagnards, habitués à une vie difficile sur une terre dure. Ils se sont enrôlés à Vernon, en Colombie-Britannique : Richard s'est joint à l'infanterie et Dave est passé à autre chose en se portant volontaire pour à peu près tout ce qui lui était présenté. Les chars étaient trop ennuyeux pour lui parce qu'ils l'endormaient, alors il a fini par devenir parachutiste, puis dans les forces spéciales. Comme beaucoup de soldats après la guerre, il en parlait rarement.
Après la guerre, Dave a épousé Lily May Bonneau en 1951 et ils ont eu cinq enfants : Mary, Lorna, Barry, Dave fils et Sharon. C'est à cette époque que l'alcool a eu raison de lui et a semé la pagaille dans sa vie, ce qui a déchiré sa famille. Ce n'est qu'en 1975 qu'une fois de plus, l'alcool lui a causé des ennuis et cette fois, il a pris la décision de changer de vie. C’est avec l’aide d’un officier de justice de Linden, dans l’État de Washington, qu’il a rejoint les Alcooliques Anonymes et qu’il a fréquenté la Central City Mission de Vancouver, en Colombie-Britannique. Il a dit : « Si les gens veulent m’aider, je devrais peut-être les laisser faire. » Il est retourné dans le nord de l'Okanagan, où il a célébré ses 25 ans de sobriété, retrouvant ses enfants et restant ami avec son ancienne épouse, Lily. Il s'est toujours rendu disponible pour aider tout le monde dans sa quête de sobriété. Dave a appelé tous les cadeaux de sa sobriété « Bénédictions ».
En 1975, il a commencé à travailler au Crossroads Treatment Centre comme préposé de nuit et s'est associé à la Ki-Low-Na Friendship Centre Society à Kelowna, en Colombie-Britannique. Il est retourné à l'école (au collège), a terminé sa 12e année, puis est devenu conseiller en matière d’alcoolisme et de toxicomanie au Kelowna Friendship Centre. Il a écrit plusieurs articles pour leur bulletin d’information et a étendu ses activités au First Nations Friendship Centre (anciennement le United Native Friendship Centre) à Vernon, en Colombie-Britannique. Dave a toujours été considéré comme une personne compétente en ce qui concerne sa compréhension et son utilisation de la langue, des mythes et des légendes de l'Okanagan. Il a consacré de nombreuses heures de travail à la création de la Sen'klip Native Theatre Company et a participé à certaines de leurs productions en tant que consultant. Il a également réalisé de nombreuses entrevues pour Kla How Ya Communications, un programme du First Nations Friendship Centre, et est apparu plus tard dans de nombreuses productions vidéo.
Après sa famille, son premier amour était pour son peuple. Dave a prié dans la langue de l'Okanagan pour ouvrir de nombreuses fonctions et occasions différentes, des assemblées générales annuelles, des tables rondes politiques et des rassemblements de la nation Okanagan en tant qu'aîné résident. Il se considérait comme un ambassadeur entre la nation Okanagan et toutes les autres Premières Nations et groupes non autochtones. Il voulait aider à préserver sa langue et a commencé à l'enseigner à tous ceux qui voulaient l'apprendre. Il a fait des enregistrements sur bande magnétique, de sorte que s'il était incapable d'enseigner, ses enseignements seraient toujours disponibles. Il a également écrit un dictionnaire, traduisant tout l'anglais en Okanagan.
Dave a siégé au conseil d'administration des Centres d'amitié auprès desquels il s’impliquait directement, ainsi qu'au conseil d'administration de la BC Association of Native Disability Society (BCANDS). Grâce à son association avec de nombreuses personnes pour lesquelles il a travaillé et aux côtés de qui il a travaillé, il est devenu un conteur hors pair. Il commençait souvent l'une de ses histoires par « Vous savez » ou « Je me souviens de l'époque », tout cela pour que l'auditeur soit tout excité avant le début de l'histoire.
Dave croyait en l'avenir du Mouvement des centres d'amitié. Il croyait également en la jeunesse d'aujourd'hui et il était toujours très fier des jeunes qui s’impliquaient dans le Mouvement. Leurs idées, leur énergie et leur volonté, mêlées à leur détermination têtue à faire de leurs rêves une réalité, ont toujours été l'une de ses meilleures histoires à raconter.
Son frère Richard ainsi que sa famille et la famille Dave Parker le regrettent profondément et se sentent vraiment bénis chaque fois qu'ils pensent à lui.
Le sénateur Dave Parker était un grand homme avec beaucoup de belles histoires à raconter et à partager. Le Mouvement des centres d'amitié le regrette et se souviendra longtemps de lui comme du « sénateur qui raconte des histoires ».
« Oncle Bill », comme on l'appelait affectueusement au sein du Mouvement des centres d'amitié de l'Ontario, n'avait que 67 ans lorsqu'il a terminé sa vie ici-bas et est passé dans le monde des esprits, le 17 février 2009. Il était membre du clan de la Tortue des Premières Nations d’Alderville, près de Peterborough, en Ontario.
Le sénateur William (Bill) Messenger a été nommé au Sénat de l’ANCA lors de la 32e assemblée générale annuelle, tenue du 8 au 11 juillet 2003 à Prince Albert, en Saskatchewan. C’était un membre actif du conseil d'administration du Can-Am Indian Friendship Centre à Windsor, en Ontario, depuis le début des années 1980. Il a également siégé pendant trois mandats consécutifs au comité exécutif de l’Ontario Federation of Indian Friendship Centres (OFIFC) et a été nommé représentant de l'OFIFC auprès de l'ANCA pendant ce même mandat.
Le sénateur Bill a laissé dans le deuil sa tendre épouse Margaret, avec qui il a été marié pendant 36 ans. Il est le père de Patricia et Todd, et le frère aimé de Joanne Umbel. Il a été précédé dans la mort par ses parents Harry et Annie Messenger, et par ses frères Harry, Allan et Rob.
Oncle Bill était actif dans la communauté locale des Original Peoples. Il a siégé pendant neuf ans au conseil des gouverneurs de l'Université de Windsor et a également été pendant neuf ans le coprésident autochtone de l'Initiative sur le diabète chez les Autochtones du gouvernement provincial de l'Ontario.
L'un des passe-temps favoris de l'oncle Bill était d'assister aux cérémonies du printemps, de l'été, de l'automne et du milieu de l'hiver sur l'île Manitoulin et à diverses cérémonies dans tout le Canada. Il a servi de grand-père pour le Alderville First Nations Women's Shelter, le comité mixte de gestion de la Stratégie de ressourcement pour le mieux-être des Autochtones et l’Initiative sur le diabète chez les Autochtones du sud de l’Ontario. Il a également été invité en tant qu'aîné et sénateur aux réunions de l'OFIFC.
C’était un doux combattait qui était grandement engagé et dévoué envers notre peuple, sa famille, le Mouvement des centres d'amitié et les nombreuses autres organisations dans lesquelles il s’impliquait.
Oncle Bill était un homme gentil et attentionné. Il aimait rire, aimait la vie, aimait son rôle de mari, de père, de grand-père, d'oncle, de grand-oncle et de sénateur. Le Mouvement des centres d'amitié se souviendra de lui avec affection et sa présence nous manquera lors de nos rassemblements.
Joseph Morrison a consacré sa vie à la famille, à la communauté et à la nation, en encourageant le respect de soi, la compréhension culturelle et la poursuite de l’éducation. Il était déterminé à vivre la bonne vie, ou Biimaadiziwin, et à garder vivantes la langue et la culture anishinaabe.
Joseph a été élevé par ses parents à Naongashing. Il est allé à l’école Cecilia Jaffrey et à l’école publique de Sioux Narrows. Il s’est lancé très tôt dans le monde en gagnant sa vie comme guide et ouvrier. Il s’est engagé dans l’armée canadienne à l’âge de 17 ans et a servi dans le Queen’s Own Rifles de 1959 à 1962, à Calgary et en Allemagne. Il a souvent raconté aux jeunes comment le service militaire lui a appris la discipline et lui a donné un sentiment de dignité.
Il a également travaillé comme comptable, superviseur de la patrouille de rue autochtone, coordonnateur du logement métis et directeur général des Centres d'amitié de Kenora et de Fort Frances. En 1989, Joseph est devenu le premier juge de paix de l'Ontario à être assermenté avec une plume d'aigle et il est devenu connu et respecté sous le nom de « juge Joe » dans tout le nord-ouest de l'Ontario, jusqu'à sa retraite, en 2007.
Dans les années 1970, Joseph a trouvé la sobriété et la force spirituelle grâce au Lake of the Woods Pow-wow Club et a entamé l’aventure de toute une vie, qu'il a partagée avec beaucoup d'autres, en réclamant le respect de la culture anishinaabe. C’était une figure familière des pow-wow en tant que gardien du tambour « Wakaapiness », aidant aux cérémonies, au lever du drapeau et à la danse avec d'autres anciens combattants autochtones.
Pagwaakiinen a également joué le rôle d'aîné pour de nombreux groupes et rassemblements. Dans ses dernières années, il a été appelé à diriger les cérémonies autochtones pour les cérémonies du jour du Souvenir, à Kenora. En plus de travailler les Centres d'amitié autochtones à l’échelle locale, provinciale et nationale pendant quatre décennies, Joseph a également été membre du comité consultatif national des services correctionnels pour Autochtones, du conseil d'administration de la Ontario Aboriginal Housing Services Corporation et du conseil des aînés de l'École de médecine du Nord de l'Ontario.
Le Joseph Morrison Legacy Fund offre une bourse aux étudiants autochtones dans le besoin qui incarnent les valeurs et le dévouement de feu le juge et aîné Joseph Donald Morrison. Joseph a consacré sa vie à la famille, à la communauté et à la nation, en promouvant la compréhension culturelle et l'apprentissage tout au long de la vie. Il a encouragé les jeunes à être forts et fiers en tant qu'Autochtones, à faire preuve de respect et d'attention envers eux-mêmes et les autres. Cette bourse, créée à la suite du décès de M. Morrison en 2012, aide les jeunes autochtones qui ont surmonté l'adversité pour atteindre leurs objectifs en vue d'une vie meilleure.
Épouse, mère, grand-mère et amie bien-aimée, Rose a grandi dans un style de vie métis traditionnel à Green Lake, en Saskatchewan. Elle a pris les compétences, les valeurs et les croyances qu’elle a acquises dans ce mode de vie et les a apportées à son travail, à Prince Albert, où elle a rencontré Mervin, son mari et son âme sœur. Ensemble, ils ont créé une vie remplie de beaucoup de joie et de bonheur. Au cours de leur vie commune, ils ont eu quatre enfants.
Rose était une belle personne, qui a changé de nombreuses vies. Elle a exploré un certain nombre de voies différentes avant de trouver sa vocation en travaillant pendant 25 ans pour le Prince Albert Indian & Métis Friendship Centre. Son dévouement à la communauté a été reconnu par plusieurs prix prestigieux. Elle avait de nombreux passe-temps tels que les divertissements, la couture, l'art floral, le camping et les voyages, avec un intérêt particulier pour les chats siamois, les pierres et les motos.
La persévérance tranquille de Rose était sa plus grande qualité. Elle était très dévouée à la communauté, mais sa véritable passion a toujours été sa famille.
Norbert Thomas (Tom) Eagle est né le 6 juin 1932, dans la Première Nation ojibway de Ohskaning (Waterhen), au Manitoba. Il est passé dans le monde des esprits le 29 septembre 2009.
Tom a laissé dans le deuil Muriel, son épouse aimante depuis 54 ans; ses filles Bertha, d’Edmonton, Eleanor (Robert), de Lucca, Italie et Margaret (Terry), de Peace River, ainsi que ses fils Brian et Raymond, de Yellowknife. Tom a également laissé le souvenir de ses frères Jim (Cecilia) et Gilbert, ainsi que de sa sœur Rita et d’un grand nombre de nièces, de neveux et de cousins partout au Canada. Ses dix petits-enfants et ses six arrière-petits-enfants se souviennent affectueusement de lui.
À l'âge de 19 ans, Tom s'est engagé dans les forces armées canadiennes. Pendant son service militaire, il a été affecté deux fois, au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), en Allemagne de l'Ouest et de la Force de maintien de la paix des Nations unies, à Chypre.
En 1971, Tom a été sélectionné par les Forces armées canadiennes pour être transféré à Yellowknife. Sautant sur l'occasion, Tom a accepté et a déménagé sa famille à Yellowknife, où il allait avoir une profonde influence sur la ville et sur les Territoires du Nord-Ouest pendant les 38 années suivantes. Il était surtout connu localement pour son implication auprès du Tree of Peace Friendship Centre, dont il a été le directeur général à deux reprises, de 1979 à 1984, puis de 1986 à 2002. Il a consacré une grande partie de son temps aux activités du Tree of Peace Friendship Centre, tant en tant que membre du personnel que membre du Sénat, et surtout à la réalisation de sa vision de l'installation actuelle.
Tom a également été président du NWT/NU Council of Friendship Centres et a joué un rôle déterminant dans le développement des Centres d'amitié dans le Nord, à Yellowknife, Fort Smith, Fort Simpson, Hay River, Fort Providence, Rankin Inlet et Fort Rae.
Après son transfert à Yellowknife, une des responsabilités militaires de Tom était d'établir des unités de cadets à Iqaluit, Yellowknife, Hay River, Fort Smith, Fort Simpson, Inuvik et Whitehorse, au Yukon. Au cours de sa carrière militaire, Tom a occupé de nombreux postes en tant qu'instructeur, administrateur, gestionnaire, superviseur et responsable des communications. Ces responsabilités ont été assumées sans supervision. Par conséquent, l'armée a fourni à Tom une abondante formation en leadership et en gestion.
Après 25 ans de service, Tom a pris sa retraite de l'armée avec le grade de sergent. Ayant trouvé son « chez-soi » à Yellowknife, il s'est lancé dans la vie citoyenne, sans jamais oublier son passé militaire.
Tom a travaillé pour le commissaire Stu Hodgson pendant cinq ans, prenant plaisir à son travail et aux nombreux déplacements dans le Nord. Tom se souvient très bien de son travail pour la Commission Hodgson, non pas à cause du travail lui-même, mais parce qu'il lui a donné l'occasion de visiter toutes les collectivités de l'Arctique. Il a noué de nombreuses amitiés, notamment avec la plupart des dirigeants autochtones d'aujourd'hui.
Tom a également travaillé pour le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pendant plusieurs années. Il a entre autres contribué à la création de la Société d’habitation des Territoires du Nord-Ouest, au développement politique des Premières Nations et des Métis ainsi qu’à l'organisation des jeunes.
Pendant plus de 40 ans, Tom a surtout été connu pour son travail communautaire. Il n'était jamais trop occupé pour donner un coup de main. Plus récemment, il a été président de l'Association des anciens combattants autochtones des T.N.-O. et du Nunavut, président de la section des T.N.-O. et du Nunavut de la Ligue des cadets de l'Armée du Canada, membre de la Légion royale canadienne et président de l'Association des anciens combattants des Premières Nations du Canada. Parmi les autres organismes auxquels il a donné de son temps, mentionnons l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA), la MacKenzie Valley Housing Corporation, la Ligue de baseball mineur de Yellowknife, la Lighe commerciale de hockey de Yellowknife, la NWT Youth Association, la Kinew Housing Corporation à Winnipeg, le City of Winnipeg Urban Renewal Citizens Committee, la Manitoba Metis Federation, la Manitoba Association of Native Youth et le Winnipeg Indian & Metis Friendship Centre.
Tom a été reconnu et a reçu de nombreux prix pour son travail dans la communauté. En 2007, il a reçu la Mention élogieuse du ministre des Anciens Combattants et a été nommé membre à vie de la Ligue des cadets du Canada. Il a reçu une mention du gouvernement du Canada pour la citoyenneté pour sa contribution au travail communautaire (1990) et a été nommé par le Conseil privé du gouvernement fédéral comme premier juge de la citoyenneté pour les TNO. Il a également reçu la Médaille du jubilé de la reine (1976) et la Décoration des Forces canadiennes (1963).
Avant de prendre sa retraite du Tree of Peace Friendship Centre en 2002, il lui restait un objectif à atteindre. Tom a convaincu la Ville de Yellowknife de mettre de côté un terrain sur la 49e Avenue, afin que le Centre d'amitié puisse être reconstruit dans des locaux plus grands. Il a également été à l'origine de la campagne visant à renommer la 49e Avenue, près de l'hôtel de ville et du quartier général de la Force opérationnelle interarmées (Nord) en Veterans Memorial Drive, ce qui a été fait en 2005.
L'engagement de Tom auprès des anciens combattants était immense, tout comme son travail auprès des Centres d'amitié. Il s'est longuement battu au fil des ans pour faire reconnaître les contributions et les sacrifices des anciens combattants autochtones. En 2006, il a demandé au gouvernement fédéral de s'excuser pour le traitement discriminatoire subi par les soldats autochtones revenant de la guerre.
Tom et sa femme Muriel ont rejoint les anciens combattants autochtones et leurs familles lors d'un voyage en France et en Belgique pour rappeler les esprits des Autochtones qui ont fait le sacrifice ultime lors des deux guerres mondiales.
Ceux et celles qui ont eu la chance divine de rencontrer et de connaître Tom se souviendront toujours de lui pour ses talents à raconter des histoires et à converser. Il aimait rencontrer les gens et écouter leurs histoires. Grâce à ses voyages, à son travail, à ses activités bénévoles et à sa famille, Tom a noué de nombreuses amitiés durables et sera à jamais regretté. C’était un mari, un père, un guerrier, un leader, un aîné et un ami dévoué. Il nous manquera beaucoup.
Née dans la communauté de Camperville, située aux abords du lac Winnipegosis, au Manitoba, Mary a été précédée dans la mort par son mari Damas, ses fils Joseph et Robert, ses parents John et Virginia McLeod et six frères et sœurs. Elle a laissé dans le deuil son fils Gerry, sa petite-fille Ashley, trois sœurs, trois frères et de nombreux neveux et nièces, ainsi que son amie de longue date Joan Spencer.
Mary était une conteuse née, qui racontait souvent des histoires sur son enfance dans une communauté métisse traditionnelle qu'elle appelait affectueusement la capitale du monde métis. Ses récits ont laissé à chacun des images vivantes de chariots tirés par des chevaux, de cueillette de baies, de pêche, de violon et de gigue. Jeune femme, elle a été attirée à Winnipeg pour faire carrière dans la coiffure. Elle est tombée amoureuse de Damas, son compagnon de toujours, et est devenue ingénieure domestique jusqu'à ce que ses deux fils soient assez grands. C'est à cette époque qu'elle est devenue active dans la communauté autochtone urbaine, ce qui est devenu la passion de sa vie et a changé à jamais la vie de personnes et de familles autochtones à Winnipeg et dans tout le Manitoba.
La sénatrice Mary Richard était une fière femme métisse qui a fait la promotion de la sensibilisation culturelle, du maintien de la langue, des compétences économiques et des logements sécuritaires pour la population autochtone du Manitoba. Sa plus grande réalisation a sans doute été la conception et l'achèvement de la Circle of Life Thunderbird House, à l'angle de la Higgins Avenue et de la Main Street, à Winnipeg, au Manitoba. Thunderbird House est devenu un centre de programmes d’intervention sociale à un coin de rue qui représentait autrefois la pire adresse de la ville.
Elle a participé à de nombreux conseils et comités locaux, provinciaux, fédéraux et nationaux, notamment en tant que sénatrice de l’Association nationale des centres d’amitié (ANCA), ancienne présidente de l’Aboriginal Council of Winnipeg, ancienne présidente de l’Indigenous Women’s Collective, ancienne directrice générale de l'Indian & Metis Friendship Centre et de la Manitoba Association of Native Languages, copropriétaire du restaurant Bungees, présidente-directrice générale de Circle of Life Thunderbird House, coprésidente du North Main Task Force, ancienne membre du conseil d'administration du Ma Mawi Wi Chi Itata Centre, de Neeginan, de la Median Credit Union, de National Economic Development, du Indian Business Development Group, de la Société de gestion des déchets nucléaires et du Native Women's Transition Centre, pour n'en nommer que quelques-uns. Mary s'est également impliquée dans le Aboriginal Senior Resource Centre et le Kekinan Centre. Elle a été reconnue à plusieurs reprises pour son travail acharné et son engagement en faveur du changement dans la communauté. Elle a notamment reçu l'Ordre du Manitoba, l'Ordre de la chasse au buffle, le titre de Femme de distinction du YM-YCWA et un Prix national d'excellence décerné aux Autochtones.
Mary était une activiste autochtone respectée, une militante sociale et une politicienne de Winnipeg qui défendait les droits des Autochtones. Elle a fait campagne pour le Parti progressiste-conservateur du Manitoba lors des élections provinciales de 1999, dans la circonscription de Point Douglas, perdant contre le candidat du Nouveau Parti démocratique. L'année suivante, elle est passée au Parti libéral du Canada et s’est présentée comme candidate de ce parti dans la circonscription de Winnipeg Centre-Nord pour l'élection fédérale de 2000. Elle a terminé deuxième contre la néo-démocrate Judy Wasylycia-Leis.
Sa plus grande réalisation, sa plus grande fierté et sa plus grande joie étaient sa petite-fille Ashley, son fils Gerry, sa famille et ses chers amis qui étaient souvent mis à contribution pour l'aider à aider les autres. Aucun acte de bonté n'était trop petit ou trop grand pour Mary et il n'y avait aucune limite à ce qu'elle pouvait faire pour sa communauté.
On se souviendra toujours de Mary pour son amour du two-step, des voyages, de l'opéra, pour son rôle d'historienne locale et pour sa maîtrise de l'anglais, de l'ojibway et du cri. Elle sera à jamais regrettée au sein du Mouvement des centres d'amitié.
Née et élevée dans les collines Moose (Gurneyville), près de Long Lake (Kehewin), en Alberta, par Lloyd et Mary Poitras, Theresa était leur première née, suivie de 11 frères et sœurs.
C’était un véritable exemple de la résilience des femmes autochtones et un modèle efficace pour beaucoup. Parlant couramment sa langue crie, elle a fait preuve d'une grande détermination et d'un engagement solide pour être un leader du bien-être de la famille et de la communauté tout au long de sa vie.
Tout au long de son existence, elle a été directrice générale du Bonnyville Canadian Native Friendship Centre, du Mannawanis Native Friendship Centre à St. Paul et du Rocky Native Friendship Centre à Rocky Mountain House; elle a été présidente et coordonnatrice provinciale de l'Alberta Native Friendship Centres Association (ANFCA); elle a travaillé avec l'Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres (OFIFC) à Toronto et a continué de participer à des activités avec les communautés métisses et des Premières Nations dans le cadre de projets de préservation culturelle et de bien-être communautaire. Elle a fréquenté l'Institut Nechi et a travaillé au Poundmaker's Adolescent Treatment Centre à St. Paul, comme coordonnatrice de traitement en Ontario et comme animatrice du bien-être familial à Davis Inlet, Terre-Neuve.
Elle a toujours attribué sa longue participation aux Centres d'amitié aux nombreux mentors qu'elle a rencontrés dans sa vie, comme Tom et Mae Bouvette, Andy Collins, Ernest Primeau, Miriam Youngchief, Ed Buller, Sylvia Maracle, Linda Boudreau-Semaganis et Ed Fox. Elle a fait l'éloge des enseignements tirés par ses pairs du Sénat de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA), en particulier ceux qui ont ouvert la voie aux autochtones urbains du monde entier. Ces personnes lui ont donné une chance, ont cru en elle et l'ont accompagnée jusqu'à ce qu'elle puisse se débrouiller seule. Les personnes qui ont voyagé avec elle lui ont appris à se connaître et l'ont encouragée à être fière de ses traditions culturelles, l'ont aidée à trouver ses dons personnels et sa place dans l'univers.
Theresa pense que le Mouvement des centres d'amitié l'a façonnée pour qu'elle devienne ce qu'elle est et lui a apporté une expérience et des connaissances approfondies pour qu'elle puisse mener une bonne vie. Elle laisse dans le deuil ses enfants, de nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants.
Né le 1er septembre 1952, Elbert est décédé le lundi 24 septembre 2012 à l'hôpital Saint-Boniface de Winnipeg, au Manitoba, entouré de sa famille. C’était un mari, un père, un fils, un frère, un oncle, un grand-père, un arrière-grand-père et un ami aimant.
Elbert a laissé dans le deuil son épouse Bernice; ses enfants Darrel (Karen), Dennis (Eileen), Tammy, Julie (Rob), Wendi, Thomas (Marlene), Curtis (Tiffany) et Stephanie; sa mère, Martha Chartrand; ses frères et sœurs Pauline (Robert), David (Glorian), Nancy, Frances (Charles), Rita (Al) et Walter (Lyn); ainsi que ses petits-enfants, ses nièces, ses neveux et de très nombreux amis. Son frère Daniel Chartrand, son grand-père Joseph Chartrand et ses deux petites-filles Madison et Sadies l’ont précédé dans la tombe.
Elbert était un grand homme. Avec calme et douceur, il a partagé sa dignité, son intelligence, son intégrité et son humour avec tous ceux qui l’entouraient, se taillant ainsi une place d’honneur et de respect dans la nation métisse. Il a commencé sa carrière politique en tant que maire de Duck Bay à la fin des années 1970. Il a consacré sa vie et sa carrière à améliorer la vie de son peuple. Il a travaillé au Swan River Friendship Centre dans les 30 dernières années de sa vie, dont 29 ans en tant que directeur général. En 1984, il a été élu au conseil d'administration de la Manitoba Métis Federation (MMF), où il a occupé le poste de ministre des Finances. Il a été membre du conseil d'administration de la région du nord-ouest pendant 11 ans et il en était à son quatrième mandat à titre de vice-président de la région du nord-ouest.
Tout en représentant ses intérêts régionaux au sein de la MMF et du Mouvement des centres d’amitié, Elbert était un homme d'État sur le plan provincial et national. Toujours prompt à faire une blague, à sourire ou à raconter une histoire, c’était un héros du quotidien, déterminé à traiter tous ceux qu'il rencontrait avec respect. Son œil vigilant lui a donné une grande sagesse et une grande perspicacité dans la vie de son peuple, dont il s'est occupé consciencieusement dans sa carrière, son travail bénévole et sa vie personnelle.
Diriger les autres les a aidés à trouver la bonne voie tout en tenant compte des conséquences et des opportunités, ce qui a permis à tant de personnes d’apprendre. Quand Elbert était dans la pièce, on le considérait comme une source de force et de sagesse. Elbert n'avait peut-être pas l'intention d'être un mentor, mais c'est un héritage profond et durable qu'il a laissé derrière lui. Le mentorat des dirigeants passés, actuels et futurs était sa façon de partager ses compétences et c'est ce que beaucoup retiendront du temps passé avec lui. Il enseignait par l'exemple, par des conseils discrets et même par des réprimandes occasionnelles. Mais quand il parlait, tout le monde l'écoutait. Ses années au service de sa famille, de ses amis et de son peuple lui ont donné une vision dont beaucoup se sont sentis chanceux de faire partie.
Ses enfants et petits-enfants étaient la joie de sa vie. Son rire, son bon cœur et sa présence inébranlable ont donné à sa famille et à ses amis un sentiment de sécurité et de protection que beaucoup d'hommes s'efforcent d'obtenir, mais que peu atteignent.
Elbert aimait les choses simples de la vie, la bonne nourriture, la bonne musique, les bons amis et la famille, toujours en train de taquiner et d'enseigner à sa manière douce. Il aimait également passer du temps à chasser, à pêcher et à se retrouver dans la brousse avec sa famille et ses amis, d'où proviennent bon nombre de ses récits. Sa disparition laisse un vide pour tout le monde, mais il a laissé derrière lui un héritage et un ensemble d'œuvres que très peu pourront un jour reproduire. C’est un véritable héros du peuple; il vit en chacun de nous. Il ne sera jamais oublié et nous manquera à jamais.
Peu après midi, le 27 octobre 2017, après un combat contre le cancer du pancréas, Perry est parti retrouver le Créateur. Perry était un mari aimant, l'âme sœur d'April (née Roberts) et un « super papa » pour ses enfants Zachary, Emily et Matthew. Il était également le fils dévoué de Steve et de Mary Benoit, le frère chéri de Stephanie, le petit-fils aimant de sa nonna et de son nonno, un membre apprécié de sa famille élargie et l’ami d’un grand nombre de personnes.
Perry était avant tout un homme dévoué à sa famille, qui faisait tout pour apporter de la joie dans leur vie. Il était fier de voir ses trois enfants franchir des étapes importantes au cours des deux dernières années, lorsque ceux-ci ont obtenu leurs diplômes de leurs écoles respectives, et il était rassuré de savoir que l'avenir de chacun d'entre eux était prometteur. Il chérissait chaque moment qu'il passait avec sa famille, que ce soit en aidant ses enfants à faire leurs devoirs, en regardant des films avec April, en participant à la préparation du souper du dimanche avec sa mère ou en passant du temps avec son père dans le pavillon de jardin.
Perry était également un passionné de hockey qui aimait regarder les Sénateurs d'Ottawa avec sa famille, emmener ses enfants à l'aréna et jouer jusqu'à ce qu'il soit confiné au banc en raison d’une blessure à l'épaule. Connaissant son amour pour le jeu, les Algonquin Thunderbirds de sa communauté d'origine, la Première Nation Pikwakanagan, l'ont nommé capitaine honoraire pour la Opeongo Heritage Cup, en 2017.
Perry a travaillé pour l'ANCA pendant 20 ans, tant dans les programmes que dans les finances, où il a effectué ses tâches avec fierté et intégrité. Il s'est toujours surpassé pour assurer du soutien aux Centres d'amitié et a accordé une attention particulière aux besoins du Conseil des jeunes autochtones, du conseil d'administration et du Sénat. L'assemblée annuelle de l'ANCA a toujours été l'un des moments forts de Perry au cours des années. Bien que sa famille lui manquât terriblement lorsqu'il était absent, il prenait plaisir à visiter et à rattraper le temps perdu avec les délégués, ainsi qu’à partir dans des aventures bien méritées avec ses collègues et les amis du Mouvement des centres d'amitié qu'il avait rencontrés en chemin. L’assemblée annuelle n'a toutefois pas toujours été une partie de plaisir, car lui et son amie et collègue de travail de longue date, Mel, se démenaient pour que cette assemblée soit un succès.
Par sa gentillesse, son humour et sa loyauté, Perry a fait de l'ANCA, du Mouvement des centres d'amitié et de la planète un monde meilleur pour tant de personnes.
Nelson Mayer est né à Winnipeg, au Manitoba. C’était un fier Métis, fils de Narcisse et de Dora Mayer. C’était un élève brillant, qui aimait le sport et, selon ses propres mots, qui « était espiègle, mais jamais méchant ».
À l'âge de 22 ans, Nelson a pris la décision de transformer sa vie en abandonnant l'alcool et est devenu un modèle pour des centaines de jeunes autochtones. Nelson a commencé à s’impliquer dans le Mouvement des centres d'amitié alors qu'il était un jeune homme, et a passé les quatre décennies suivantes à être un acteur de changement pour les Autochtones urbains.
Il a été président de l'Association nationale des centres d'amitié (ANCA) de 2013 à 2016 et de 1987 à 1988, et a occupé le poste de vice-président de l'association pendant dix ans. Nelson a également siégé au conseil d'administration de la Manitoba Association of Friendship Centres (MAC) à titre de président et de vice-président. Il a également été directeur général de la MAC pendant cinq ans avant d'assumer le même rôle à l'Alberta Native Friendship Centres Association (ANFCA) à Edmonton, en Alberta.
Le leadership de Nelson s’appuie sur son expérience sur le terrain auprès de nombreux Centres d’amitié locaux. Il a également été directeur général des Centres d'amitié The Pas et Dauphin, au Manitoba.
Nelson a lutté dans tout le Canada sous le nom de « The Renegade » et figure au Temple de la renommée de la lutte au Canada. Il tenait à sa sobriété et à son hygiène de vie, et utilisait son personnage de lutteur pour briser la glace lorsqu'il travaillait avec des jeunes. Ceux-ci étaient toujours fascinés par ses expériences sur le ring. Il a créé l'Indigenous Wrestling Alliance, qui est devenue la Warpath Wrestling à Winnipeg, en 2000.
Militant infatigable, Nelson était un héros pour tous ceux qui le connaissaient et l'aimaient, qu'il s'agisse de sa famille, de ses amis, de ses associés, de son personnel, des représentants du gouvernement qu'il aimait sensibiliser aux avantages du Mouvement des centres d'amitié, des programmes de leadership positif pour les jeunes, des lutteurs ou des amateurs de lutte.
Il aimait voyager dans de nouveaux endroits et vivre de nouvelles aventures. Lui et sa femme Ella, ses frères et sœurs, ses enfants et petits-enfants ont visité Disneyworld plusieurs fois. Son dernier voyage a été consacré à l'Écosse, en août 2016, en compagnie de l'amour de sa vie, où il a aimé visiter des châteaux, manger des plats écossais, passer la journée à « Poudlard » et voir le regard choqué des gens quand il leur disait qu'il ne buvait pas et ne jouait pas au golf, mais qu'il voulait juste voir le pays.
Nelson était le grand-père par excellence sur lequel on pouvait compter pour apprendre à ses petits-enfants au moins trois choses qui rendraient leurs parents fous. C'était un grand-père pragmatique qui jouait aux jeux vidéo ou aux poupées, organisait des goûters ou détruisait le salon afin d'apprendre à ses petits-enfants à faire des forts avec les coussins du canapé et tous les draps de l'armoire à linge.
Personnage plus grand que nature, Nelson se faisait des amis partout où il allait parce qu'il avait la capacité de faire sentir à n'importe qui qu'il était la personne la plus importante. Il avait la capacité innée de faire participer et d'encourager les gens, donnant confiance en soi à tant de personnes, ce qui continue d'avoir des retombées positives sur leur vie.
Le leadership, l'humour et le dévouement de Nelson pour la réussite des jeunes du Mouvement des centres d'amitié nous manqueront cruellement.
Tous ceux qui ont travaillé avec Nelson l'ont aimé. Nous n'oublierons jamais son travail acharné et inlassable en faveur des populations autochtones urbaines et sa volonté de partager ses vastes connaissances.
Les mots ne peuvent exprimer le vide qu'il a laissé derrière lui pour beaucoup d'entre nous, sa famille, sa tendre épouse Ella, le Mouvement des centres d'amitié, la Nation métisse et nos jeunes.
Fils, frère, père, mari, grand-père, guerrier et l'un des plus forts leaders de notre époque au sein du Mouvement des centres d'amitié, Nelson a été rappelé à la maison par nos ancêtres. Pour garder sa mémoire vivante et l'honorer, il est de notre devoir de reprendre le travail qui a été déposé, afin que notre frère puisse faire son dernier voyage à la maison. C'est ce que nous faisons aujourd'hui et dans les jours à venir qui permettra de garder son savoir vivant dans le travail que nous avons devant nous maintenant.
Son amour, son rire et son héritage se perpétueront dans la vie de tous ceux qu'il a rencontrés, aimés et influencés.
Melodie Wilton était une partisane et une défenseuse très estimée du Mouvement des centres d'amitié à l'échelle locale, provinciale et nationale. Elle a apporté une contribution indéfectible au Grande Prairie Friendship Centre, en tant qu'ancienne membre du conseil d'administration, présidente et directrice générale. Elle a assuré une présence constante au GPRC en soutenant le Centre d'amitié du campus et des initiatives telles que le programme aîné-résident. Melodie était également l'ancienne directrice de la formation continue du Grand Prairie Regional College (GPRC).
Jaynane a commencé son illustre carrière au sein du Mouvement des centres d'amitié il y a plus de 30 ans, en tant que précieuse employée de l’Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres (OFIFC) et, plus récemment, en tant que directrice générale du Niagara Regional Friendship Centre, à Niagara-on-the-Lake, en Ontario. Lorsque Jaynane est arrivée au Centre, celui-ci avait du mal à rester ouvert. Jaynane a quitté une organisation stable qui a connu une croissance et un succès constants sous sa direction.
Jaynane a également servi le Mouvement des centres d'amitié à divers titres, notamment comme membre du comité exécutif de l'OFIFC et comme représentante de l'Ontario au conseil d'administration de l'ANCA. Jaynane a également travaillé fort dans la maison longue en tant que mère de clan.
« Au fil des ans, ses contributions ont contribué à renforcer et à façonner le Mouvement. Elle manquera cruellement à tous ceux qui l'ont connue », a déclaré Christopher Sheppard, président du conseil d'administration de l'ANCA.
Fière Anishinaabekwe et membre de la Première Nation Michipicoten, Veronica est née et a grandi à Hawk Junction. Son nom d’esprit ojibwé, qui signifie « femme qui aide », était tout à fait approprié et a ouvert la voie à l’œuvre de sa vie. Elle était profondément engagée et dévouée au développement communautaire et au changement social, et défendait les besoins des populations autochtones urbaines. Très impliquée dans sa communauté pendant les 14 années où elle a été directrice générale du Timmins Native Friendship Centre, elle s’est engagée de manière inébranlable à faire en sorte qu’une voix autochtone soit représentée à la table.
Pour Veronica, il n'y avait rien de plus important que la famille. Être parmi sa famille et ses amis lui procurait la plus grande joie. Elle et Charles, l'amour de sa vie, ont bâti une vie merveilleuse ensemble, élevant leurs enfants et voyageant. C’était une amie dévouée, qui était toujours là pour nous écouter. Veronica adorait tricoter, et si on lui disait à quel point on aimait les chaussons qu'elle fabriquait à la main, on ne tardait pas à se retrouver avec sa propre paire. Elle chérissait chaque moment passé avec ses petits-enfants. Elle aimait donner et c'était un plaisir pour elle de faire naître un sourire sur le visage des autres.